La belle quête du sens
27.07.2021
Réflexion sur le bénévolat. Texte de Corinne Jaquiéry, rédactrice en chef du Caritas.mag.
Une société où la valeur argent est cardinale a parfois du mal à accorder sa considération à un travail bénévole qui recèle pourtant, et il est bon de le souligner, les clés d’une vie épanouie.
Il ne suffit pas d’avoir un salaire pour se nourrir, s’abriter et se vêtir, il faut aussi satisfaire ses besoins fondamentaux. Ceux de l’être humain ont fait l’objet de diverses classifications, dont celle très célèbre du psychologue américain Abraham Maslow avec sa fameuse pyramide. Les besoins y sont classés des plus basiques, les besoins physiologiques (respirer, manger), aux plus élaborés (créer). Être bénévole permet surtout de satisfaire les besoins des trois niveaux les plus élevés qui sont les liens avec les autres et le sentiment d’appartenance à une communauté, l’estime de soi et la réalisation de soi.
Pour les jeunes bénévoles en particulier, ces trois besoins sont essentiels car ils participent à leur construction personnelle. Si une organisation leur donne la possibilité de se nourrir dans des projets qui les inspirent, le pari de la fidélisation de leur engagement sera gagné. Être considéré comme membre à part entière de notre société en accédant, grâce au milieu associatif, à une visibilité et à une forme de légitimité, peut s’avérer très gratifiant pour eux.
Le besoin d’agir sur le monde en aidant des personnes à améliorer leur quotidien en leur apprenant par exemple à cuisiner bio et pas cher ou en proposant de nouvelles voies d’accompagnement des personnes âgées par le biais d’internet est également un des critères qui peut les pousser à s’engager dans une activité bénévole. Celle-ci apparaît alors plus épanouissante que le travail en entreprise, trop répétitif, car elle s’accompagne d’un sentiment d’autodétermination et de libre choix.
Ainsi, s’engager dans le bénévolat est un moyen de donner du sens à sa vie tout en contribuant à en donner à celle des autres.