Une centaine de personnes a eu recours à ce « service minimum », dont passablement de nouvelles têtes. « Nous avons par exemple reçu beaucoup de femmes SDF qu’on ne connaissait pas », raconte Typhaine Guihard, responsable du Vestiaire social. Elle se souvient d’une personne en particulier, en quête de chaussures de marche et d’habits de pluie. « Habituée du CARÉ, lieu d’accueil de jour alors fermé, elle ne savait pas où aller et passait ses journées à marcher dans la campagne genevoise… »
D’ordinaire, les bénéficiaires viennent avec un bon délivré par un service social, public ou privé. Plus de la moitié sont inscrits à l’Hospice général. Confinement oblige, c’est un autre public qui s’est présenté spontanément à la porte du Vestiaire ou a sollicité de l’aide par téléphone, parfois dans un profond désarroi. Comme cette autre femme, dépourvue d’habits de rechange, qui a traversé la ville avec des vêtements ensanglantés pour venir, se rappelle Typhaine Guihard.